dimanche 30 septembre 2007

L'élégance dix-huitièmiste sur le petit écran

La chaîne de télévision Arte, dont il est de notoriété publique qu'elle court plutôt après les productions de qualité, contrairement à d'autres chaînes dont je ne dresserai pas la liste pour ne pas faire de peine à TF1, va bientôt diffuser une série d'émissions constituant une Histoire du look.
Arte nous promet « du drapé de la toge à l'avènement de la minijupe, de la Rome antique à nos jours, une enquête historique sur la mode et le stylisme à travers les âges. »

Si la première, diffusée demain 1er octobre, est consacrée à « l'élégance à la romaine », celle du 2 octobre aux « fières allures médiévales », celle du 4 octobre aux « révolutions et modes » du XIXe siècle et celle du 5 octobre aux « libertés en s'habillant » du XXe siècle, c'est bien évidemment celle du 3 octobre qui a retenu toute mon attention avec ses « perruques et belles dentelles ». Je me permets d'en reproduire ici le court texte de présentation fourni par la chaîne :
Du XVIe au XVIIIe siècle, il s'agit toujours de contraindre le corps. Dès 1550, celui de la femme s'emprisonne dans les corsages baleinés et les robes à vertugadin. Puis la fraise godronnée devient énorme. Et si la tenue du mousquetaire concilie élégance et souplesse, le règne de Louis XIV voit affubler les hommes d'une débauche de fioritures, de rubans, de perruques. Tandis qu'en Angleterre, le vêtement féminin s'allège, la France des Lumières et de Marie-Antoinette cultive toujours avec rage les falbalas.

Mon fidèle correspondant auprès de l'association des Menus plaisirs, ce bon Docteur Monnier, a glissé à mon oreille que de nombreuses associations de reconstitution historique ont contribué à ces émissions, dont les Mercenaires du Velay, la Confrérie facétieuse, les Compagnons duellistes, les Compagnons de l'Hermine radieuse et bien sûr les Menus Plaisirs.
Un dossier plus complet est disponible, au format PDF, en cliquant sur ce lien-ci.

En guise d'apéritif, voici un cliché fourni par Les Menus Plaisirs et reproduit avec leur aimable autorisation, cliché pris sur le cotre Le Renard [voir note] dans la baie de Saint-Malo lors du tournage des émissions d'Arte sur l'Histoire du look, justement.

Je compte bien enregistrer cette série d'émissions. Et regarder en direct celle consacrée au XVIIe et XVIIIe siècles, au moins. J'imagine que vous aussi, chers lecteurs et aimables lectrices, prendrez un peu de votre temps pour découvrir cela.


* * * * *

[Note] Ce navire Le Renard est la réplique du dernier navire de Robert Surcouf, le célèbre marin à deux faces, la face lumineuse du corsaire et la face sombre du négrier. En tant qu'amoureux du patrimoine maritime, je salue le travail de l'association qui a reconstitué ce navire et qui le fait vivre aujourd'hui.


* * * * *

samedi 29 septembre 2007

Premiers échos du Cabinet Noir

Je n'avais pas manqué de vous informer, voici un mois, que je mettais en place un outil de connaissance de la fréquentation de cet espace.
Après un mois pendant lequel cet outil a scruté la fréquentation, voici quelques éléments d'information : 647 visites par 391 visiteurs, soit environ 20 visites et 13 visiteurs par jour, pour un total de 1004 pages vues (soit 1,5 pages par visite), à raison d'une moyenne d'une minute et demie par page.
Une grande partie des visiteurs (les trois-quarts environ) ne lisent qu'une page par visite. Compte du fait que 40% des visiteurs sont identifiés comme étant déjà venus a moins une fois, j'ai tendance à en déduire que ces habitués sont des lecteurs fréquents du blog. Et j'essaie de répondre à cette fidélité en publiant sans trop de délai entre deux billets successifs.
Pour ceux qui arrivent manifestement sur le blog par erreur, le temps de réaction avant la fuite est réduit (moins de 10 secondes !). Et encore, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de mots pouvant faire entrer ce blog au palmarès des outils de recherche. A moins qu'avec «Casanova», «libertinage» et «sensualité», je n'aie jeté, dans la rivière des recherches très orientées, des appâts attirant de drôles de brochets... qui ont dû se sentir bien dépités à la lecture de mes billets. :o)

Cet espace étant francophone, les visiteurs sont bien évidemment, dans une écrasante majorité, connectés en France, même si je note 9 visites italiennes (mais aucune en provenance de Venise ;-) ), 8 visites canadiennes, et 7 visites états-uniennes. J'imagine que vous saurez retrouver, sur la carte ci-dessous, l'endroit d'où vous vous connectez. Si vous me cherchez, je suis le point au coin sud-ouest. ;-)

Les modes d'accès au blog sont assez bien partagés entre l'accès direct, majoritaire (50%) et les accès par sites référents (25%) et par moteurs de recherche (25%). « Les sites référents » sont ceux dans lesquelles l'adresse de ce blog figure sous forme de lien et par lesquels arrivent les visiteurs ayant cliqué sur le lien ; c'est le cas de sites amis (comme le forum La Folie XVIIIe, le forum Passion Histoire qui m'a référencé dans ses liens partenaires en histoire moderne, ou encore le blog d'Andromède et la page des liens de Lisa), et de forums dédiés au jeu de rôle ou au tir aux armes à la poudre noire où l'adresse de ce blog figure dans la signature de mes messages.
La page sur les animations de l'association des Menus Plaisirs à Dourdan est celle qui a fait l'objet, à ce jour, des plus nombreuses visites. Comme quoi, je vis sur le succès des autres. Ah, l'heureux homme ! :-)

Je prends du plaisir à tenir ce journal, à partager mes « découvertes » et à nourrir ma curiosité de vos commentaires et courriers électroniques. J'espère que vous en prenez à le lire. Soyez assurés, en tout cas, que vous n'êtes pas encore débarrassés de moi. ;-)

Recevez ma respectueuse révérence.

samedi 22 septembre 2007

Dourdan, voyage dix-huitiémiste

J'avais attiré votre attention, chers lecteurs et aimables lectrices, sur les animations dix-huitiémistes organisées à Dourdan, dans l'Essonne, il y a tout juste une semaine par la sympathique équipe des Menus Plaisirs.
Ayant tissé des liens épistolaires avec quelques membres de l'association, j'ai été destinataire de clichés de ces animations, clichés que je partage avec vous avec l'autorisation de l'association.



Les derniers préparatifs avant de plonger de se lancer dans la rue ?















Monsieur l'abbé sonne le rappel de la troupe.





















« Sommes-nous tous là ? »
















Portrait de groupe.





















Le patrimoine, vivant, à portée de tous.

* * * * *

8 décembre 2007 - Osez le voyage dans le temps

Sur un forum dédié au jeu de rôles dont je suis co-administrateur, les Salons de la Cour d'Obéron, un forumiste a posté un message qui pourrait intéresser certains lecteurs, fervents adeptes de reconstitution.
Il s'agit de faire semblant, le 8 décembre prochain, de faire semblant d'être un voyageur du temps : « Vous devez passer la journée entière en costume et rester dans le personnage. La seule règle, c'est de ne jamais dire à personne que vous êtes un voyageur du temps. A part ça, tout est permis. »
Je vous invite (et même incite) à lire le texte intégral de ce défi, dans sa traduction française, dans ce message-là.
Libre à vous, par la suite, de relever le défi ou pas.

J'avoue que je suis tenté. Mais j'imagine difficilement de le faire seul. Quelques complices seraient une motivation pour franchir le pas. ;-)

mercredi 19 septembre 2007

Anniversaire : huit minutes en ballon

Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka était le premier animal vivant à voyager dans l'espace. Grand mal lui en prit, puisque quelques heures à peine après le décollage du Sputnik 2 à bord duquel elle avait quitté la Terre, elle mourut, probablement de stress et d'une trop grande chaleur.

Le sort fut bien plus heureux pour le canard, le coq et le mouton qui se sont envolés dans le ciel de Versailles, un 19 septembre 1783, dans le ballon en forme d'œuf mis au point par Joseph-Michel et Jacques-Étienne, les deux frères Montgolfier.

J'aurais pu choisir une autre date qu'un 19 septembre pour tirer un coup de tricorne à ces deux frères, car ils avaient mené plusieurs autres expériences, couronnées de succès, depuis 1782. Mais si j'ai souhaité marquer aujourd'hui un anniversaire, c'était pour mettre en valeur ce premier vol " habité ". Certes, un canard, un coq et un mouton, ça n'a pas l'éclat du premier vol humain, et si l'Histoire a retenu le nom de Jean-François Pilâtre de Rozier comme celui du premier aérostier, nos premiers passagers du vol en ballon sont restés anonymes, à ma connaissance tout au moins. A défaut d'être faits chevaliers d'un ordre royal, ils ont regagné le plancher des vaches sains et saufs. Il se murmure même le mouton aurait été récompensé en devenant pensionnaire de la Ménagerie royale jusqu'à son dernier jour.
Favoritisme de la royale bergère envers le mouton ? Canard et coq n'auraient-ils été que les dindons de la farce ?

Il faudra attendre le mois suivant pour le premier vol d'un être humain. Nous en reparlerons, soyez-en sûrs.

mardi 18 septembre 2007

Batailles (en cartons) pour la Nouvelle-France

J'avais consacré, peu après l'ouverture de cet espace, un billet aux jeux de guerre.

Aujourd'hui, je jette un coup de lanterne sur un jeu simulant les événements de la guerre de Sept Ans entre la France et l'Angleterre en Amérique du Nord : Quelques arpents de neige, du Québécois Eric Grenier.



Visant principalement à simuler la totalité du conflit, avec son environnement économique et politique, ce jeu n'est pas de ceux que l'on entreprend sur un coin de table juste pour tuer le temps. C'est ce qui me freine un peu dans l'idée de l'acheter et de le pratiquer (encore faudrait-il que je trouvasse quelqu'un pour y jouer avec moi). Mais les commentaires que j'ai lus sur ce jeu sur un forum comme Strategikon (francophone) ou Consimworld (anglophone) attisent néanmoins ma curiosité.
Toutefois, avant de me lancer éventuellement dans une telle aventure, je crois que je vais regarder du côté de jeux plus abordables et plus faciles à mettre en oeuvre.

* * * * *

Un pont transatlantique entre écoles

Baguenaudant sur la toile, sur les traces de Beaumarchais, j'ai découvert un site internet réalisé à partir du travail de deux écoles, la Primary School de St Matthews, à Louisville, au Kentucky (Etats-Unis) et le Collège Louis-Pasteur, à Montbard (France) dans le cadre du Concours franco-américain Histoires Croisées en 2005. Le site est consacré au sujet "France Etats-Unis : une histoire d'une relation énigmatique, a story of a troubled relationship".

Ces élèves ont ainsi pu découvrir, au cours de leur préparation, Charles de Vergennes, Beaumarchais, dont les noms viennent peut-être moins vite à l'esprit que celui de Lafayette. Des personnages qui trouvent pleinement leur place dans ces colonnes-ci et auxquels ils ont consacré quelques textes.


Au-delà de l'anecdote de ces figures dix-huitièmistes côtoyées par ces collégiens, je salue le travail de pédagogie mené dans ce projet, pour amener jeunes Français et jeunes Etats-uniens à se regarder sans préjugés.

Quand un bateau renaît, la vie renaît

Hermione, Hermione...

Prononcez ce nom devant quelqu'un et voyez vers où son esprit va se diriger.

Un fan de la saga Harry Potter vous parlera toute de suite d'Hermione Jean Granger, élève de la maison Gryffondor, et meilleure amie de Harry et de Ron. Devant vos yeux écarquillés, il ne manquera pas de vous préciser peut-être qu'en version originale, ça se prononce "heur-ma-ïo-ni".

Pour qui se pâme de mythologie grecque, Hermione ne peut être autre que la fille de Ménélas et d'Hélène, cette Hélène dont le rapt par Pâris conduira à la guerre de Troie.

Un mélomane y entendra, de son côté, la moitié de Cadmus et Hermione, de Lully.



Mais, en soufflant à mes oreilles, le nom d'Hermione m'évoque une frégate, emportant dans ses flancs, au printemps 1780, le jeune Gilbert Motier, marquis de La Fayette qui part se battre aux côtés des insurgés américains secourant le joug anglais pour conquérir leur indépendance.

Je suis venu à cette frégate Hermione par mes amours maritimes, bien plus que par l'entremise de Lafayette. La navire à voile du XVIIIe siècle est, à mes yeux, une des plus belles réalisations humaines, et peut-être une des plus complexe avant l'invention de l'avion. J'ai connu l'Hermione par les livres d'histoire navale, puis par les travaux des archéologues du Groupe de recherche en archéologie navale.

Enfin, je m'en suis approché plus physiquement, grâce au chantier de sa reconstitution à Rochefort. Etonnant projet, dont on pouvait se demander, au moment de son lancement, s'il arrivera à attirer du public au-delà des passionnés de construction navale. Il semble bien, aujourd'hui, que le pari lancé à l'époque est aujourd'hui une réussite, si l'on en croit au moins le nombre de visiteurs.
Renaissance d'un navire, mais renaissance aussi de l'Arsenal, fermé par l'État en 1927, et, plus largement, nouvelle vitalité donnée à la région. Le patrimoine, loin de n'être qu'une idée poussiéreuse que l'on entretient à grands frais comme on entretenait sa danseuse à la fin du XIXème siècle, peut être quelque chose de très vivant.

Ne vous privez donc pas de visiter le site internet consacré à l'aventure de la reconstitution de l'Hermione.
Et, si vos pas ne vous conduisent pas à Rochefort, prenez en main le livre de Robert Kalbach et Jean-Luc Giraud, L'Hermione, frégate des Lumières (éditions Albin Michel / Dervy, ISBN 2844543197, présentation du livre), puis jetez des copeaux de chêne à vos pieds, versez un peu de brai, fermez les yeux, humez ces odeurs, et écoutez le navire en train de naître.


* * * * *

dimanche 16 septembre 2007

Joutes nautiques sur la Seine

Feuilletant des notes que j'avais prises lors d'une visite du musée Carnavalet à Paris, je me suis penché sur quelques oeuvres du peintre Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet (1715-1793).

S'il est indéniable que les vedutte de Canaletto et les vues de Joseph Vernet sont, chacun de leur côté, des portraits précis et détaillés des canaux et palazzi vénitiens et des ports de France, les tableaux de Raguenet sont, eux aussi, des sortes de photographies au pinceau, si je peux me permettre l'expression. Ses vues de Paris, et notamment celles qui mettent la Seine en élément central, sont particulièrement saisissantes. Plusieurs d'entre elles avaient d'ailleurs été choisies pour illustrer le livre Le Paris des Lumières, que j'ai eu l'occasion de présenter précédemment.
Je reconnais avoir un petit faible pour sa Joute des mariniers, entre le pont Notre-Dame et le Pont-au-Change (1751), que vous pouvez découvrir par exemple sur le site d'insecula (accès direct à la fiche de ce tableau).



© photothèque des musées de la ville de Paris

Il y a là quelque chose de tout à fait étonnant, avec ces mariniers dont les postures rappellent presque celles des images des chevaliers médiévaux, un peu écrasés par la perspective de ces maisons perchées sur le pont. Un panorama que n'aurait pas renié quelque réalisateur de dessin animé pour une ville imaginaire.


Paris, l'éternel dépaysement.


* * * * *

vendredi 14 septembre 2007

Faisons le curieux

Poursuivant mon chemin bordé d'éventails, j'ai trouvé sur la toile un site consacré à cet accessoire, avec une page sur des éventails XVIIe et XVIIIe siècle. Manifestement pas des répliques, mais bien des éléments d'époque, qui semblent être proposés à la vente.




Me laisserai-je tenter un jour ? Le visite chez le Curieux a fait oeuvre de tentation.


[La visite de ce site me laisse néanmoins un goût de déception : encore un site dont le codage du texte n'est pas compatible avec tous les navigateurs. Lire ce site sous Firefox, comme je le fais, c'est jouer à Champollion, à remplacer de tête tous les "?" qui se sont substitués aux caractères accentués. Pénible, pénible. Le genre de lassitude qui me conduit presque à fuir un site dès que je vois apparaître de telles scories.]

mardi 11 septembre 2007

D'un geste de la main

Mon escapade béarnaise en pays de Fanfan la Tulipe avait été riche de découvertes. La rencontre avec l'association de reconstitution en avait été une, bien sûr. Mais la visite du château et du parc, également, un domaine dans lequel je n'étais jamais entré alors que j'étais passé tout près de là des dizaines de fois, soit pour mon travail soit pour me promener. L'occasion a donc fait le larron.


Petite surprise complémentaire, le château de Laas abrite une très belle collection d'éventails, rassemblée par Louis et Madeleine Serbat, anciens propriétaires des lieux, et qui fait partie, depuis le legs en 1964, du patrimoine du département des Pyrénées- Atlantiques. Quarante-cinq éventails qui dessinent, à leur manière, une histoire de l'éventail français du XVIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle.


J'avais quelques notions de base sur les éventails et leur fabrication, les montures et les feuilles. Mais j'ai pu dépasser ces notions-là, d'une part grâce à ce qui était exposé et d'autre part grâce à l'achat (lors de la visite) et à la lecture (ces derniers jours) d'un superbe livre, Autant en porte le vent : Eventails, histoire de goût, de Bernadette de Boysson, Catherine Le Taillandier de Gabory et Georgina Letourmy (Somogy Editions d'Art, 2004, ISBN-13: 978-2850567902, fiche du livre sur le site de l'éditeur), publié à l'occasion d'une exposition présentée de novembre 2004 à février 2005 au musée des Arts décoratifs de Bordeaux.

Un des aspects particuliers de l'éventail que je ne connaissais pas du tout avant la visite du château de Laas est la mise au rectangle. Opération qui va, en fait, à l'envers même de la vie de l'éventail, puisqu'il s'agit à la fois de le déplisser et de l'immobiliser. Plus de mouvement d'ouverture et de fermeture, plus de geste de la main pour se rafraîchir ou transmettre un message muet. La toile est étalée, encollée sur une planche de bois, puis le reste de la planche de bois est peint pour compléter ce qui devient un tableau rectangulaire. Etonnant destin pour un éventail, et étonnant tableau où l'oeil qui s'approche finit par remarquer les rayons de la feuille et les parties complémentaires « lisses ».

Mais, sans m'arrêter à ce qui est, finalement, un détournement de l'éventail, j'ai commencé à entrevoir une grande richesse de styles, de matière, de savoir-faire, derrière ce « petit » accessoire.
Et cela a réveillé ma curiosité d'en savoir plus. Affaire à suivre.

vendredi 7 septembre 2007

Mélange de styles à Venise

En furetant sur la toile à la recherche des modèles pour modifier l'aspect de ce blog, je suis tombé sur un site proposant notamment des motifs d'arrière-plan pour pages internet. Mais, plus que ces motifs d'arrière-plan, ce sont d'autres illustrations qui m'ont amené à prolonger ma viste sur ce site.
Mon oeil a en effet été attiré par les mots « Venise » et « carnaval » dans la liste des rubriques. Et c'est ainsi que j'ai découvert des illustrations, mêlant un premier-plan en photographie couleurs et arrière-plan en noir et blanc imitant du dessin au trait. J'imagine que ces illustrations sont obtenues avec des outils de retouche photographique, par atténuation des couleurs du fond, et non pas un réel travail au crayon.

Mais elles n'en ont pas moins beaucoup de cachet.

Si ce mélange des styles vous tente, allez donc faire la balade vous-même.

[J'ai sollicité l'autorisation de l'artiste de reproduire dans ce billet un de ces tableaux. Si cette autorisation m'est accordée, ce billet prendra quelques couleurs. :-) ]

jeudi 6 septembre 2007

XVIII en 91

Ne craignez rien, je n'ai pas sombré dans le dédale des nombres à la recherche de quelque formule magique. Je viens simplement attirer votre attention sur des animations dix-huitièmistes dans l'Essonne. Bien loin, je le concède, de mes rives de la Nive, tellement au loin Nord que ce n'est non seulement au Nord de la Garonne, mais également au Nord de la Loire. Loin, loin, loin...
Alors, me demanderez-vous peut-être, quel bon vent vous amène donc à parler de Dourdan ? Un bon vent qui a soufflé à mon oreille. Une missive reçue dans ma boîte à lettres (électronique, je n'ai pas trop honte de le dire) voici déjà plusieurs semaines, et signée du Dr Monnier, médecin particulier du comte de Montrevel, président des états de Bourgogne.

Mon esprit vif, capable de déceler le détail révélateur, m'a conduit à penser que ce nom pouvait n'être qu'un pseudonyme ! ;-)

Mais j'aurais eu bien mauvaise grâce à tourner le dos au Dr Monnier. Ne venait-il pas me souffler à l'oreille, en effet, quelques informations sur des animations qui se tiendraient à Dourdan et qui pouvaient m'intéresser ? A ma grande surprise, Dourdan s'est révélée être une ville réelle, et non quelque cité imaginée par de mystérieux docteur. Et, après quelques minutes d'exploration perspicace dans le site internet de la mairie de cette ville, j'ai retrouvé la piste de ces animations, dans un document caché dans un tiroir à secrets. Mes yeux se sont arrêtés à la onzième page du document : tout était là.

Journées du patrimoine - 15 et 16 septembre 2007 – Entrée libre
Dans le cadre de l’ouverture de l’exposition « La famille de Verteillac et le siècle des Lumières », la troupe des « Menus plaisirs » invitera les spectateurs à revivre une journée au XVIIIème siècle avec Monsieur et Madame de Verteillac.

Si vous ne me croyez pas, vérifiez par vous-mêmes, et vous y aurez tous les détails.

Ayant lancé mes meilleurs agents fouiller les zones d'ombre de cette affaire, je n'ai pas tardé à apprendre que ce Dr Monnier y était lui-même mêlé de près, puisque des individus dignes de confiance nous ont confirmé qu'il fait partie de cette troupe. Les menus plaisirs, un groupe de passionnés du XVIIIe siècle auquel appartiennent d'autres personnes fort recommandables fréquentant des salons non moins recommandables comme les forums La Folie XVIIIeme ou Passion Histoire.

Malheureusement, je ne pourrai me rendre à Dourdan-la-Lointaine pour partager ces journées dix-huitièmistes, mais je ne pouvais manquer d'y consacrer quelques lignes dans cette gazette. Aussi, si vous êtes plus proches que moi de Dourdan, réservez ces dates sur votre calendrier. Je ne doute pas que le plaisir sera au rendez-vous.

Et soyez assurés que vous retrouverez bientôt, dans ces colonnes, d'autres nouvelles que le Dr Monnier et sa complice, Madame la Comtesse de Vereillac ont bien voulu me confier. Mon petit doigt me dit que le petit écran leur offrira une scène à la hauteur de leur passion. Restez attentifs !

mardi 4 septembre 2007

La gravure pour les gens de goûts

« Une façon de graver facile et propre pour les peintres et autres gens de goût » (Charles-Nicolas Cochin).

Voilà une façon de présenter la technique de gravure en matière noire que l'on peut trouver condescendante, ainsi sortie de son contexte, surtout pour sa référence aux « gens de goût ».

Mais, après avoir lu Ars nigra, la gravure en manière noire aux XVIIe et XVIIIe siècle (Editions Somogy, 2002, ISBN 2-85056-896-2), je 'y vois plus aucune condescendance. Cet ouvrage collectif réalisé, sous la direction de Caroline Joubert, à l'occasion de l'exposition éponyme présentée au musée des Beaux-Arts de Caen fin 2002 et début 2003, m'a permis de découvrir en détail cette technique de gravure que je méconnaissais jusque là.
Je ne vais pas détailler ici cette technique, et vous renvoie plutôt à ce site-là, qui la décrit et l'illustre en détail.

Le livre Ars nigra m'a permis de la découvrir et de l'apprécier, à la fois dans le savoir-faire technique qu'elle représente et dans des aspects plus généraux, grâce à des articles la replaçant dans son temps. Ce livre aide à comprendre aussi bien les raisons de son succès (par exemple l'extraordinaire velouté du résultat) et celles de son abandon progressif (notamment la fragilité de la plaque de cuivre ainsi gravée) au profit d'autres modes de gravure, comme l'aquatinte.

Ars nigra, l'art de la lumière dans le noir.

dimanche 2 septembre 2007

Embuscade anglaise en Béarn

Lors des animations sur le thème de Fanfan la Tulipe en Béarn, en août dernier, l'une des activités de la journée avait été la représentation d'une embuscade tendue, quelque part en Nouvelle-France, par des Anglais du 60th Foot aux Français du régiment de Béarn et à leurs alliés Indiens.
Les membres de l'association Sentiers de l'histoire, qui avait organisé ces animations, ont accepté que leur image soit utilisée pour la promotion de leurs activités et le président de l'association, que je remercie ici pour cela, m'a autorisé à publier quelques photographies que j'avais prises ce jour-là.

Voici donc nos braves hommes du régiment de Béarn et des Compagnies franches de la Marine tentant de résister en se mettant à couvert.


Un allié indien fait son possible pour prendre les « habits rouges » à revers.


Reconnaissons que tous les Anglais, aussi professionnels soient-ils, n'ont pas toujours tous les atouts de leur côté pour se cacher comme il faut. La cuisine anglaise serait-elle plus riche que celle des troupes de notre bon roi Louis XV ? ;-)


Quoi qu'il en soit, en dehors des reconstitutions de conflits, tous les participants pouvaient se retrouver pour deviser pacifiquement.


Et ils se sont montrés très accessibles pour discuter, au grand plaisir des visiteurs et spectateurs.


Ne vous étonnez donc pas si je rejoins bientôt les rangs de l'association. :-)