mercredi 21 mai 2008

Casanova et le chant de la sirène


I
l y avait quelques mois déjà que j'avais repéré, sur les étagères d'un bouquiniste, une « jolie » édition des Mémoires de Casanova.
Il s'agit de l'édition dite « de la Sirène », en douze tomes, publiée de 1924 à 1935, aux éditions de la Sirène.

Avec ses couvertures en cuir fin, ses illustrations en pleine page sous serpentes, ses gravures hors texte et dans le texte, ses notes abondantes, elle chantait à mes oreilles. N'ayant aucune envie de mettre de la cire dans mes oreilles pour me protéger de l'envoûtement de ce chant de sirène, j'ai fini par l'acheter.

Elle vient s'ajouter à mes autres éditions, dont celle chez Robert Laffont, plus fidèle et plus complète, mais dont le charme est bien moindre, dans son papier-bible, que celui d'une édition qui sent le cuir et le papier ancien.

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Pour quelques informations sur les différentes éditions des Mémoires, vous pouvez vous reporter à la page qui leur est consacrée sur Wikipedia.


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2 commentaires:

Random a dit…

Bien que ce soit sans doute iconoclaste je préfère le texte de l'édition La Sirène (repris par la pléiade et le livre de poche) à celui plus fidèle (comme bouquins).

J'aime la version de Laforgue, qui est celle dans laquelle la plupart des écrivains casanovistes ont découvert l'oeuvre, je la trouve plus élégante, et teintée d'un voile d'humour

Monsieur de C a dit…

Je n'y vois pas une position iconoclaste. Et, de toute façon, je n'ai jamais eu la prétention de fixer, dans ces colonnes, quelque dogme que ce soit.
Plutôt qu'à l'orthodoxie faite règle absolue, je crois au plaisir de chacun.

Une des rares choses qui me dérangent, c'est la trahison volontaire d'une œuvre. La trahison par incompétence, ça ne me ravit pas, mais je peux arriver à lui trouver des excuses. Tandis que la trahison volontaire, comme le fait de couper des passages qui ne correspondraient pas à une certaine morale ou de réécrire des pages, voilà qui me donne l'envie d'offrir la bastonnade...