dimanche 29 mars 2009

Des nouvelles du noyé


Voilà une dizaine de jours que j'ai terminé la lecture du Noyé du Grand Canal, le dernier en date des romans de la série Nicolas Le Floch sous la plume de Jean-François Parot dont j'avais parlé voici peu.

Le corps de ce noyé n'est que la partie émergée d'un iceberg d'intrigues croisées, que Nicolas Le Floc va devoir démêler tout en marchant sur des œufs (des œufs préparés selon une de ces recettes que Parot aime à partager avec ses lecteurs gastronomes). L'inspecteur Le Floch doit en effet composer avec ses loyautés envers le souverain, son épouse, ou son ancien mentor Sartine avec qui il s'était fâché.

Plus que dans le Grand Canal, c'est dans un bouillon pas très net que le noyé a trouvé la mort. Un bouillon tellement riche que le lecteur doit prendre le temps de le digérer, sous peine de le sentir lui peser un peu sur le ventre. Jean-François Parot m'a semblé avoir, en effet, eu la main parfois lourde sur les ingrédients : un inspecteur des mœurs aux mœurs troubles, des valets et dames de compagnie à l'honnêteté vacillante, des chanteurs castrats à qui le scalpel n'a pas retiré toute ambition, des imprimeurs de libelles infâmes, des ducs et princes intrigants. Sans oublier un combat naval et des vols de pots de chambre.

Presque trop.

Mais je ne vais pas bouder le plaisir que j'ai eu à retrouver Nicolas Le Floch et son univers. Plus aventures avancent, et plus l'on ressent que ce monde est finissant. Bien sûr, c'est plus facile à ressentir pour un lecteur du XXIe siècle, pour qui 1789 n'est pas une date totalement inconnue. Mais, sans jouer sur les anachronismes, Jean-François Parot arrive à dépeindre ce contraste de plus en plus marqué entre l'insouciance absolue des uns et les mécontentements croissants des autres.

Il me reste donc à attendre... le prochain tome, désormais. D'ici là, peut-être verrons-nous sur le petit écran l'adaptation d'autres romans de la série ?

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