mercredi 26 mai 2010

Lorenzo, par Carlos



Pour autant que j'aie pu m'en rendre compte en lisant des articles dans des magazines papier et sur le net, les avis sont quelque peu partagés sur le film Don Giovanni, naissance d'un opéra (Io, Don Giovanni) de Carlos Saura (2009).

Le film est sorti le 12 mai dernier sur les écrans français, et je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller le voir. Mais je crois bien que, attirée par la photographie qui semble magnifique (Vittorio Storaro avait reçu des Oscars pour sa photographie dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, Le dernier empereur de Bernardo Bertolucci et Reds de Warren Beatty), ma curiosité va me pousser jusque dans une salle obscure pour découvrir cette œuvre sur grand écran, pour me faire ma propre idée.

En attendant, je vais me ré-écouter l'opéra, et me replonger dans les Mémoires de Lorenzo da Ponte (les éditions Mercure de France ont probablement profité de la sortie du film sur nos écrans pour refaire un tirage de ces Mémoires).

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Au bout du Monde !

 
Court message d'autosatisfaction, pour signaler à mes aimables lectrices et fidèles lecteurs que mon billet sur les Mémoires du chevalier de Saint-George a été cité par Jean-Claude Halley dans les colonnes « Guadeloupe Attitude » qu'il tient dans l'espace « blog » du Monde, où il signale mon « point de vue mi figue mi raisin ou l’inverse » sur ce roman.

jeudi 13 mai 2010

Des mémoires trop appliqués

 
J'ai, pour le personnage de Saint-George, une affection assez marquée. J'avais notamment apprécié la biographie que Claude Ribbe lui avait consacrée.

Aujourd'hui, Claude Ribbe revient vers Saint-George avec un roman, Mémoires du chevalier de Saint-George, (éditions Alphée, 2010, ISBN 978 2 7538 0564 4).

J'ai attendu quelques jours après avoir achevé la lecture de ce roman pour venir en dire quelques mots, le temps de savoir si je me sens plus figue que raisin ou l'inverse à ce sujet.
Ce roman est loin d'être « mauvais ». Il ne m'a pas ennuyé, et m'a même fait passer de bons moments en compagnie de Saint-George. Mais j'ai trouvé qu'il ne s'éloignait pas assez de la biographie, du point de vue formel, et que ces Mémoires en deviennent presque trop « sages », trop appliqués. J'espérais probablement plus de flamboyance, ou plus de verve, quelque chose de plus accrocheur. Par moments, ce roman m'a fait l'effet d'être trop clinique, trop détaché. Je dirais que cela sonne presque comme si Saint-George lisait à voix haute son « autobiographie écrite par quelqu'un d'autre » (ou, disons, sa biographie écrite par quelqu'un d'autre à la première personne du singulier).

Bref, un roman qui arrive à manquer de souffle, sur un personnage qui n'en manquait pourtant pas.

Quitte à lire quelque chose sur Saint-George, autant lire la biographie que lui a consacrée le même auteur (j'ai donné un lien, plus haut).
Et, dans un tout autre genre, regarder le DVD du superbe spectacle que l'incomparable Bartabas avait créé autour de ce personnage (j'en avais dit du bien dans ce billet-là).
 
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